프랑스 영화에 나타난 Jeanne d'Arc의 이미지 연구

Abstract

Il s’agit dans cet article de saisir les details significatifs de l’evolution des images de Jeanne d’Arc (1412-1431) proposees par plusieurs realisateurs, de l’epoque du cinema muet a celle du cinema actuel. Comment ont-ils aborde cette personnalite qui a reellement existee, mais qui est plus legendaire et mystique. Nous avons donc choisi pour notre recherche cinq films en video sur la vie de Jeanne d’Arc; Carl Th. Dreyer:La passion de Jeanne d’Arc(1928), Marco de Gastyne:La merveilleuse vie de Jeanne d´Arc(1928), Robert Bresson:Le proces de Jeanne d´Arc(1961), Jacques Rivette:Jeanne la Pucelle(1993), Luc Besson:Joan of Arc(1999). Quant au film de Dreyer, realisateur danois, nous avons ajoute ce film a notre liste de films francais, car il a ete tourne en France et produit sur la demande de la France. Ce choix de films n’est pas exhaustif puisqu’il est base sur une collection personnelle en raison des difficultes a reunir davantage de materiaux cinematographiques sur une periode si longue dans l’histoire du cinema. Cependant, meme si ce choix porte sur des mateiaux en nombre limite, nous croyons pouvoir observer une nette, interessante et significative evolution de l’image d’un personnage, devenu legendaire, a travers differentes periodes et differents realisateurs. Nous avons donc analyse ces films dans un ordre chronologique et en nous penchant particulierement sur la structure narrative et son montage, la coupure des sequences, le travail de la camera, etc. Dans la premiere partie, nous avons etudie le film muet de Carl Th. Dreyer:La passion de Jeanne d’Arc(1928). Dans ce film considere comme l’oeuvre cinematographique la plus stylisee parmi les films sur Jeanne d’Arc, celebre surtout par ses gros plans, Dreyer(1889-1968) s’interesse a Jeanne au moment de son jugement et de sa mort sans parcourir sa vie entiere. Jeanne est alors incarnee comme une martyre ou est accentuee le cote psychologique, sa vie interieure et sprituelle. Dans la seconde partie, nous avons mis l’accent sur la difference de style du realisateur Marco de Gastyne dans son film muet La merveilleuse vie de Jeanne d´Arc(1928), par rapport au style de Dreyer. Gastyne(1889-19820 montre d’une facon spectaculaire la vie toute entiere de Jeanne en suivant une certaine fantaisie, comme par exemple dans l’apparition des anges. Jeanne comme heroine est peinte dans un style fantastique et mystique et sous la couleur de l’epoque de Moyen age. Dans la troisieme partie, nous avons pu trouver l’originalite de Robert Bresson(1901-1999) a travers son film Le proces de Jeanne d´Arc(1961). Lui aussi, comme Dreyer, situe Jeanne au moment du jugement et de la mort. Il efface plutot les images non necessaires pour lui et accentue certaines parties du corps, par exemple les mains, le dos, sans entrer dans les details, en laissant deviner la scene par le peu de decor humain ou materiel. Jeanne qui se defend bien avec sang froid et avec sa logique, devant tous ces juges religieux et savants, est ici un personnage non historique, plutot moderne, ayant une image froide et forte. Dans la quatrieme partie, nous avons vu le temoignage de Jacques Rivette(1928-) dans Jeanne la Pucelle(1993). Le realisateur a eu recours a des temoins de la derniere periode de la vie de Jeanne. Il refuse de montrer une image fixe, concue par lui-meme et laisse aux spectateurs le soin de faire une synthese en faisant varier les images, entre une Jeanne complexe, une fille ordinaire et extraordinaire, une femme faible et forte, une jeune fille triste et souriante, une peureuse et une courageuse, en offrant donc un personnage proche du reel, non mystique en montrant des passages historiques pas tres connus sur Jeanne. Dans la cinquieme partie, nous avons pu voir Jeanne tres moderne dans le film de Luc Besson: Joan of Arc(1999). Ici, Besson(1959-) parcourt avec le style panorama a grand spectacle la vie de Jeanne, de son enfance a sa mort. La motivation du depart de Jeanne pour "sauver la France" ne provient pas de la voix de Dieu et des Anges, mais de la revolte contre les anglais envahisseurs de son pays natal a cause de qui sa soeur est tuee sous ses yeux. Ici quand on ne montre pas Jeanne decisive, on la montre qui prie, reflechit, se parle tout seule, sous la forme du monologue interieur, ou dialogue avec Dieu ou avec le diable represente sous forme humaine en habit noir. Dans cete oeuvre Jeanne a l’image de la guerriere, heroine des combats et ce qui est particulier, c’est donc cette image masculine, ou bien au sexe indetermine, plutot androgyne, une image asexuee. Par rapport aux oeuvres litteratures francaises ou etrangeres qui traitent ce sujet de Jeanne d’Arc dont les images sont multiples et tres variees ou existe l’opposition entre diable et sainte, ou leur fusion, les oeuvres filmiques que nous avons observees ne presentent pas un spectrum aussi large et libre mais plutot limite, car dans ces films on ne peut pas trouver de points negatifs sur Jeanne. Nous voyons que ces realisateurs gardent en fait leur respect et admiration pour une heroine qui n’a pas cesse de conserver son secret et d’alimenter les imaginations. Leur souci semble de vouloir se tailler un chemin original dans une masse de documents historiques, litteraires et cinematographiques pour reveler d’autres angles d’un personnage riche en couleur, connu de tous, et donc d’ajouter leur couche de verites, legendes et mystique a la statue de Jeanne d’Arc passion, merveille, pucelle et de reveler du meme coup leur facon de penser leur art inscrit dans une epoque et le tissu des differents arts.